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Tests Utilisateurs – Pourquoi, comment ?

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Dans cet article je vous partagerai des conseils pratiques pour mettre en place des tests utilisateurs. Mais avant cela démarrons par une citation de Steve Krug pour bien garder en tête pourquoi nous faisons des tests utilisateurs : « On constate une tendance à projeter ses goûts et ses répulsions sur l’utilisateur web et à penser que tous apprécient ce qu’on aime. Mais les utilisateurs ne sont pas à notre image. Il faut passer outre et raisonner en « besoin ». Le design qui est produit, répond-il au besoin de l’utilisateur […] Pour trancher face aux querelles et pour vérifier l’utilisabilité de l’interface, une réponse : les tests utilisateurs » Fini donc les pertes de temps, les questions récurrentes, les recherches d’informations… L’objectif n’est pas de « valider » quelque chose, mais de recueillir des informations sur l’efficacité de la nouvelle interface. Ces informations couplées à notre expertise permettent de prendre une décision en tant que Designer ou Product Owner. Attention, il ne s’agit pas de groupe de discussions (trop général et moins précis) mais bel et bien de tests utilisateurs face à une maquette.

Nombre d’utilisateurs :

Pourquoi 3-4 utilisateurs :
Même si certaines recherches tendent à prouver que des tests sur 8-9 utilisateurs couvrent 80% des bugs et que plus de tests s’avèrent « inutiles », choisir 3 ou 4 utilisateurs est plus simple à gérer et à mettre en place pour de très bons résultats. Important : Il ne faut pas chercher à tout tester lors d’une phase de test, mais plutôt répéter les sessions. Exemple de processus recommandé :
  • Session 1 : test avec 3 utilisateurs -> identifie X problèmes (pas tous, mais les plus gros) Suite à cette première session : correction des erreurs
  • Puis Session 2 : test avec 3 utilisateurs -> Comme les problèmes précédents ont été résolus les utilisateurs identifient des problèmes qu’ils n’avaient pas rencontrés lors de la première session.
A l’issu des 2 sessions c’est potentiellement plus d’erreurs qui ont été résolus qu’avec un seul test avec 8 utilisateurs. D’où l’importance de procéder par itérations.

Recrutement des utilisateurs :

Selon votre projet, par exemple si il s’agit d’une application métier à tester, effectivement aller recruter en interne ou des utilisateurs finaux est idéal. Sinon il ne faut pas se mettre de barrière et ne pas chercher la cible précise forcément.
D’autant plus que via des sites en ligne comme Testapic ou Lookback, TestingTime, le recrutement et les tests sont vraiment simplifiés. Vous pouvez offrir un dédommagement (sous forme de bon cadeau par exemple). Pour donner envie, formulez une demande simple : « nous avons besoin de l’opinion de quelques personnes sur notre site, la tâche est simple et devrait prendre 45min à 1heure. Nous proposons un dédommagement de X € ».
Petit conseil : Ne pas discuter du site à l’avance. Le test doit permettre de déterminer si l’objet du site est clair au premier coup d’œil.

Où effectuer le test :

Soit dans les circonstances d’utilisation finale, soit dans une salle isolée dans un premier temps. Si possible laisser l’utilisateur faire son test sans être visible. Sinon observer l’utilisateur et prendre des notes sans l’interrompre.
Matériel : Ordinateur, borne, ou smartphone selon bien sûr votre projet et ce que vous voulez tester comme interface digitale. Logiciel de capture pour enregistrer ce que l’utilisateur voit et enregistrer ce que l’utilisateur et l’animateur du test disent. Garder une trace via l’enregistrement permet de visionner les tests dans un second temps avec les « décideurs ».

Que tester :

Test de type « ok » : l’utilisateur comprend l’objet du site, la façon dont il est structuré, ce qu’il propose.

Test « tâche clé » : Consiste à demander à l’utilisateur de faire quelque chose et de voir comme il s’y prend

Dans la définition de la tâche, laisser une marge de manœuvre. Ex : « trouver un livre que vous souhaitez acheter, ou que vous avez acheté récemment » au lieu de « trouver un livre de cuisine pour moins de 10€ » ;

Les gens ne s’investiront pas émotionnellement dans une tâche trop directive et n’utiliseront pas leurs connaissances personnelles.

Conseils

Avant le test : Sensibiliser et rassurer les testeurs. « C’est le site que nous allons tester pas vous. Vous ne pouvez pas faire d’erreur durant ce test. ». Du côté Juridique Demander un Accord de droit à l’image. En effet si il y a un enregistrement vidéo, demandez une décharge et rassurer sur l’usage, la vidéo ne sera visionnée que dans le cadre du projet. Il peut aussi être nécessaire de faire un petit contrat de confidentialité, ou plus simplement, demandez à ce que la personne ne parle pas du projet car il peut être confidentiel.

Analyse des résultats :

Présenter les problèmes identifiés et le bilan tests par une réunion puis un rapport écrit. La réunion permet de sensibiliser aux problèmes cruciaux identifiés avec la façon claire de les résoudre. Trier les problèmes rencontrés et choisir ceux à résoudre. Exemples de problèmes récurrents :
  • Concept global pas clair,
  • Wording / architecture de l’information et rubriquage pas clairs.
  • Bruit visuel et informations non trouvées à cause de la surchage d’informations.
Si une personne ne trouve pas sa page, mais arrive à remonter son chemin, suivre un autre parcours et trouver l’objet de sa recherche -> Il vaut mieux ne rien modifier (on considère que ce la fait partie de la phase d’apprentissage tolérable).
Ne pas céder à la tentation d’ ajouter des éléments -> risque de surchage, essayer au contraire de simplifier et de supprimer pour éclaircir le message.
On distingue les problèmes majeures vus en premier à corriger de suite, des problèmes secondaires.
Comme vu précédemment nous sommes dans un processus itératif. A vous de prioriser selon votre budget/temps/objectifs et donc de prendre en compte les correctifs (les faire rentrer dans un prochain Sprint si vous êtes en méthode Agile), puis ensuite de re-tester l’interface pour valider les corrections.

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